04 mai 2006

Omar Khayyam

Nous sommes tous du même côté du voile,
Et lorsqu'il tombe,
Nous sommes morts

(CXX)
Tu peux sonder la nuit qui nous entoure.
Tu peux foncer sur cette nuit... Tu n'en sortiras pas.
Adam et Ève, qu'il a dû être atroce, votre premier baiser,
puisque vous nous avez créés désespérés !

(XXV)
Au printemps, je vais quelquefois m'asseoir à la lisière d'un champ fleuri.
Lorsqu'une belle jeune fille m'apporte une coupe de vin, je ne pense guère à mon salut.
Si j'avais cette préoccupation, je vaudrais moins qu'un chien.

(CLXX)
Luths, parfums et coupes,
lèvres, chevelures et longs yeux,
jouets que le Temps détruit, jouets !
Austérité, solitude et labeur,
méditation, prière et renoncement,
cendres que le Temps écrase, cendres !

(CVII)
Autrefois, quand je fréquentais les mosquées,
je n'y prononçais aucune prière,
mais j'en revenais riche d'espoir.
Je vais toujours m'asseoir dans les mosquées,
où l'ombre est propice au sommeil.

L'écrivain et savant persan Ghiyath ed-din, plus connu sous le nom d'Omar Khayyâm ou de Khayyam serait né le 18 juin 1048 à Nichapur en Perse (actuel Iran) et mort le 4 décembre 1131.